DENIS LE SAINT, PRéSIDENT DU STADE DE BREST APRèS LE TIRAGE AU SORT DE LA LIGUE DES CHAMPIONS : « UN SOUHAIT CACHé DE RENCONTRER LE REAL »
Le président du Stade de Brest est aux anges après le tirage au sort de la Ligue des champions 2024-2025. Son équipe recevra le Real Madrid avant de se déplacer à Barcelone. Un calendrier de rêve pour le président breton.
« Que vous inspire ce tirage au sort ?
On est très heureux de ce tirage. J'avais un souhait caché, celui de rencontrer le Real Madrid, ce sera à la pointe de Bretagne et c'est une très bonne nouvelle. D'un côté, on voulait les recevoir, de l'autre, découvrir le magnifique stade Santiago-Bernabeu. Kylian Mbappé aura le plaisir de revenir à la pointe de Bretagne, un grand joueur, dans un très grand club, une très, très grande équipe.
Il avait été chahuté lors de son dernier passage dans le Finistère (Brest-Paris-SG, 2-3, le 29 octobre 2023). Vous attendez-vous à un accueil un peu froid de la part de vos supporters ?
Il n'y a pas lieu, c'est un très, très grand joueur français, qui a montré de très belles choses depuis un bon nombre d'années. Il arrive dans un très grand club. Il n'y a pas lieu que ça se passe mal.
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Comment allez-vous aborder cette prestigieuse compétition ?
En toute humilité. On va tous travailler pour faire au mieux dans une compétition extraordinaire. C'est extraordinaire d'être dans les 36 de la Ligue des champions ! On est dans le très haut niveau, tout est magnifique, tout est extraordinaire. Un collègue me disait qu'il y avait 35 clubs qui souhaitaient jouer le Real. Ça, c'est fait ! Le FC Barcelone, le Real Madrid, le Bayer Leverkusen, le PSV Eindhoven... ce sont des grands noms, ça fera le plus grand plaisir de nos supporters, de nos partenaires, de tous ceux qui encouragent le Stade Brestois. Ça donne du rayonnement à la ville de Brest.
On ne connaîtra le calendrier que samedi. Avez-vous un souhait concernant l'ordre des matches ?
On préfère ne pas jouer le Real d'entrée de jeu et on souhaite jouer le premier match à l'extérieur. Histoire de rôder un peu mieux la machine. Je préférerais avoir le Real en 3e ou 4e position.
Votre stade n'étant pas homologué par l'UEFA, vous allez donc jouer à Guingamp...
Je remercie la ville de Guingamp, son maire, le club de l'En Avant, son président, qui ont validé notre présence dans leurs murs. On sait qu'il y aura des travaux, des adaptations. On aurait pu imaginer aller à Rennes, où on a été reçu, mais pour des matches en semaine, on a préféré la proximité, car les gens travaillent. Mettre 1h10 pour aller de Brest à Guingamp, c'était le meilleur compromis. Je me répète, mais ça montre encore qu'on a besoin d'avoir un vrai stade, aux normes, pour pouvoir recevoir de belles compétitions, et j'espère que ce ne sera pas la dernière fois.
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Vous avez repris le club en Ligue 2 (2016). Vous pincez-vous pour y croire, aujourd'hui ?
C'était inimaginable. On a toujours été dans l'humilité, la sagesse. L'objectif était de remonter en Ligue 1, on l'a fait la troisième année, avec Jean-Marc Furlan (2019). Depuis, c'est une aventure. On apprend tous les jours. Cette expérience de la Coupe d'Europe va nous apprendre à grandir, à mieux connaître le haut niveau. On a un petit budget, mais on a de très bons supporters, de bons partenaires, qui voient positivement l'avenir du club. Pour exister dans la durée, il faut créer les conditions du durable et le nouveau stade, dont on a déposé le permis de construire fin juin, est un élément important dans la structuration du club. C'est l'outil, aussi, qui permet de réaliser de belles compétitions, dans de bonnes conditions techniques et d'accueil, pour les supporters et les partenaires. Ça permettra notamment à Grégory Lorenzi (le directeur sportif) d'être plus attractif sur le marché des transferts.
Ne craignez-vous que cette Ligue des champions vous pose des soucis dans votre quête de maintien en Ligue 1 ?
Évidemment, ça risque de perturber un peu les têtes. Cette année est particulière, on ne pourra pas tripler les postes, évidemment. Le coach Eric Roy et son staff feront en sorte de trouver la bonne recette. Mais c'est sûr que notre première volonté est de nous maintenir en Ligue 1. Grégory Lorenzi a toute l'expérience pour composer une équipe, afin qu'on passe encore une belle année, exceptionnelle même parce qu'on dispute la Ligue des champions. L'aventure de la Coupe d'Europe, c'est le bonheur partagé de tous ceux qui soutiennent le Stade Brestois. »
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